Dans notre société, où la mort reste un sujet délicat et difficile à aborder, le rôle du thanatopracteur prend tout son sens : il est le garant de la dernière image laissée aux proches endeuillés. Son intervention permet d’effacer les stigmates de la mort et de présenter le défunt avec une apparence apaisée, facilitant ainsi le processus de deuil.
La motivation profonde du thanatopracteur est donc de permettre aux familles de veiller l’être aimé, sereinement dans des conditions optimales d’hygiène et de sécurité.
Mais en quoi consiste la thanatopraxie, ou soins de conservation ?
« Thanatopraxie » est un terme récent, né en 1960 ; il provient des mots grecs « Thanatos » (Divinité de la mort) et « praxein » (pratiquer, opérer). Bien que le terme « embaumement » soit encore fréquemment utilisé, il s’agit de ne pas les confondre, les techniques et les objectifs étant différents.
La thanatopraxie désigne l’art, la science et les techniques permettant de préserver un corps de la décomposition naturelle.
Les soins de conservation ont pour objectif de limiter le processus naturel de décomposition (la thanatomorphose), de remédier à l’apparition de certaines manifestations post-mortem et de restaurer, si nécessaire, l’intégrité du corps en cas de traumatismes (morts violentes, longues maladies…). Ils sont réalisés dans le respect de la dignité du défunt et sont encadrés par la loi.
Il réalise tout d’abord une toilette et une désinfection du corps. Puis il procède à une injection de produits conservateurs à base de formol et à l’aspiration des liquides biologiques afin de stopper l’évolution bactérienne. Cette étape est associée à des massages drainants et à la mobilisation des différents membres pour diminuer leur rigidité. Il va ensuite fermer les yeux et la bouche avant de pouvoir procéder à l’habillage, à la coiffure et éventuellement au rasage. Il peut également avoir recours au maquillage, l’objectif étant de rééquilibrer les colorations du visage pour retrouver un teint naturel. La dernière étape qui consiste à présenter le défunt est également très importante et ne doit pas être minimisée. Le Thanatopracteur prend soin de bien positionner le défunt afin qu’il présente un aspect reposé et détendu, il s’assure que les vêtements sont bien en place et les parures bien alignées. Il peut mettre une touche de parfum, de vernis ou du rouge à lèvres selon les demandes des familles. Il prend le temps de disposer les effets personnels du défunt (bijoux, photos, peluches, dessins…), recréant ainsi un cocon rassurant et familier pour toutes les personnes qui viendront le veiller.
Les soins de conservation ne sont pas obligatoires (sauf en cas de transport du corps à l’international et selon la législation du pays d’accueil ou de la compagnie aérienne) mais ils s’avèrent nécessaires lorsque la famille fait le choix de garder le défunt à son domicile. Dans ce cas précis, l’intervention du thanatopracteur assurera la conservation du corps, les conditions n’étant toutefois pas aussi adaptées que dans une chambre funéraire.
Le recours à la thanatopraxie permet également de faire durer le corps dans le temps et de repousser la fermeture du cercueil, donnant l’opportunité aux personnes éloignées de voir une dernière fois le défunt. La cérémonie peut alors être planifiée, sereinement, plusieurs jours après le décès.
Enfin, les soins de conservation sont essentiels pour permettre aux familles d’intégrer la réalité du décès. La construction du souvenir va pouvoir se faire grâce à l’image d’un corps soigné et apaisé qui ne présente plus aucun risque de contamination bactérienne ni d’odeurs désagréables liées au processus de décomposition. Ainsi, les proches vont pouvoir se recueillir, toucher et embrasser l’être aimé en toute sérénité.
La toilette représente une alternative pour les familles ne souhaitant pas de soins de conservation. Cette pratique a pour finalité de présenter le défunt sous une apparence soignée et reposée et d’offrir un temps de recueillement aux proches. Cependant, il faut garder à l’esprit que contrairement aux soins de conservation, la toilette ne permet pas une exposition prolongée et, en fonction des causes du décès n’est pas toujours en mesure d’apporter une réponse satisfaisante.
Elle consiste à laver le corps, maintenir la bouche et les yeux fermés, coiffer, raser (si nécessaire), habiller et maquiller le défunt. La toilette n’a pas d’objectif de conservation, mais elle permet malgré tout d’estomper certains stigmates physiques liés au décès. Le thanatopracteur prépare et présente le défunt dans le respect et la dignité de la même façon que pour des soins de conservation.
Pour des raisons de sécurité et de protection de l’environnement, le stimulateur cardiaque ou pace maker d’une personne décédée doit systématiquement être extrait. Il s’agit d’une obligation légale qui s’applique pour l’inhumation et la crémation. Cette opération peut être effectuée uniquement par un médecin ou un thanatopracteur. Ainsi, lors d’un soin ou d’une toilette, le thanatopracteur va procéder à une incision afin de retirer le pace maker et il va refermer au moyen d’une suture. Puis il établira une attestation de retrait.
Téléphone : 06 82 64 37 26
63 B route de Bâle – 68127 Ste-Croix-en-Plaine
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